C’est la saison de la grêle. Êtes-vous prêt?
Les tempêtes de grêle frappent sans préavis. Vous conduisez tranquillement sur l’autoroute, le soleil brille, puis soudainement, le ciel s’assombrit, laissant présager un orage ou même une tornade. Tout à coup, des grêlons aussi gros que des billes s’abattent sur votre pare-brise.
Si vous vivez dans une région sujette à la grêle, comme les Prairies canadiennes, cette scène vous est probablement familière. Il y a toutefois des mesures que vous pouvez prendre avant et pendant une tempête pour protéger vos biens et atténuer les dommages.
Ce que vous devez savoir sur la saison de la grêle
Les grêlons se forment par temps chaud et humide, les conditions météo qui donnent lieu à des orages. Les courants ascendants entraînent les gouttelettes d’eau dans les nuages, où elles rencontrent des températures glaciales. Au Canada, la saison de la grêle s’étend généralement de juin à septembre.
Les grêlons, qui peuvent être aussi petits que des pois et aussi gros que des pamplemousses, frappent le sol à une vitesse de 130 km/h, selon Sécurité publique Canada. Pire encore, ils ont souvent des bords tranchants qui peuvent causer d’importants dommages aux biens, aux véhicules et aux cultures, ainsi que des blessures aux personnes, aux animaux de compagnie et aux animaux de ferme.
Selon Sécurité publique Canada, « la grêle peut tomber dans toutes les régions du Canada, mais elle frappe le plus souvent l’Alberta, la partie sud des Prairies et le Sud-Ouest de l’Ontario. Il s’agit d’un phénomène rare et intéressant pour bien des gens, mais il en est autrement pour le cultivateur qui perd sa récolte – ou pour la personne dont la maison ou la voiture sont endommagées – et qui doit en supporter les conséquences financières ».
Certaines régions peuvent connaître plusieurs tempêtes de grêle au cours d’une même saison. La zone qui s’étend de Rocky Mountain House à High River, en Alberta, est l’une de ces régions. C’est pour cette raison qu’une équipe du Northern Hail Project (NHP) de l’Université Western y a effectué des recherches l’été dernier dans le but d’améliorer les prévisions de grêle. Le 1er août 2022, l’équipe du NHP a découvert le plus gros grêlon jamais observé au Canada, un grêlon de 12,3 cm de diamètre et de 292,71 g.
Le NHP vise à créer des modèles de prévisions permettant de mieux prévoir les tempêtes destructrices. Parallèlement, les gouvernements et les compagnies d’assurance travaillent à l’« ensemencement des nuages », une solution chimique qui vise à produire des grêlons plus petits et moins dommageables.
Se préparer aux tempêtes de grêle
Bien que les efforts visant à mieux prévoir les tempêtes de grêle et à réduire la taille et la dangerosité des grêlons puissent être utiles, quelles mesures peuvent être prises dès maintenant par la population générale pour atténuer les dommages, en particulier dans les régions sujettes à la grêle?
Outre la grêle elle-même, les tempêtes s’accompagnent souvent de vents violents et de fortes pluies, qui peuvent endommager les arbres, l’équipement extérieur et les meubles de jardin. La grêle fondante mêlée aux fortes pluies peut aussi causer des inondations. De plus, les dommages à la toiture qui ne sont pas détectés peuvent, au fil du temps, provoquer des dégâts d’eau plus importants dans les propriétés.
Toiture résistante aux chocs
Si vous vivez dans une région sujette à la grêle, songez à installer un toit résistant à la grêle. Si vous rénovez votre propriété ou réparez votre toit après un sinistre assuré, profitez-en pour rendre votre propriété plus résiliente.
Techniquement, aucun matériau de toiture n’est résistant à la grêle, mais certains matériaux résistent mieux aux chocs, notamment les métaux enduits, surtout si on les compare aux bardeaux traditionnels d’asphalte ou de fibre de verre. Recherchez les bardeaux de catégorie 4, qui sont considérés comme étant les plus résistants aux chocs.
Les structures de toit en métal résistent également bien à la grêle. Elles sont également pratiques en hiver, car elles aident à évacuer la neige et à éviter les barrières de glace. Qui plus est, elles peuvent durer jusqu’à 50 ans. Il est aussi possible d’utiliser l’ardoise, le béton et même le caoutchouc, lequel est malléable et moins susceptible d’être endommagé par des conditions météorologiques extrêmes. Les toits en caoutchouc sont de plus en plus populaires, car ils peuvent durer de 30 à 50 ans, supporter des variations de température extrêmes, résister à la croissance de la mousse et retrouver leur forme initiale après un impact.
Autres mesures de protection
La grêle peut également endommager l’équipement qui se trouve sur votre toit, comme les systèmes de CVC et les évents. Songez à installer des dispositifs de protection sur tout équipement situé sur le toit. Vous pouvez également investir dans des volets temporaires ou permanents pour vos fenêtres, vos portes coulissantes et vos puits de lumière afin d’en protéger les vitres.
Au printemps, enlevez les débris accumulés dans vos gouttières et vos évents et inspectez votre toit à l’aide de jumelles pour repérer tout bardeau endommagé ou manquant. Si vous avez un grenier, inspectez-le pour détecter tout signe de dégâts d’eau potentiels. Si des réparations sont nécessaires, embauchez un entrepreneur en toiture autorisé. Il est également conseillé de faire inspecter votre toiture par un professionnel après 10 ans, voire avant si vous vivez dans une région sujette à la grêle. Bien entendu, vous devriez aussi parler à votre courtier d’assurance pour vous assurer de bénéficier d’une couverture adéquate.
Que faire pendant une tempête de grêle
Si une tempête de grêle approche, ou si vous êtes soudainement pris dans une telle tempête, mettez-vous à l’abri. Si possible, stationnez votre voiture dans un garage ou un abri d’auto. Si ce n’est pas possible, songez à utiliser une housse anti-grêle ou même des couvertures épaisses pour protéger votre voiture. Utilisez des volets si vous en avez, fermez vos stores et éloignez-vous des fenêtres. Tenez-vous également loin des objets métalliques et des appareils électroniques alimentés par un fil pour éviter les risques électriques.
Si vous conduisez, arrêtez-vous dans un stationnement couvert ou une station-service, si possible. Sinon, rangez-vous et allumez vos feux de détresse. Stationnez votre véhicule de façon à ce que la grêle frappe le pare-brise renforcé plutôt que les fenêtres arrière et latérales. Restez dans votre véhicule jusqu’à ce que la tempête de grêle soit passée. Bien qu’il soit tentant de regarder la tempête, gardez votre visage loin des fenêtres. Si vous avez un blouson à portée de main, utilisez-le pour vous couvrir le visage au cas où les fenêtres se briseraient.
Après la tempête
Après le passage d’une tempête, certains risques persistent. Comme les pannes de courant peuvent provoquer une surcharge électrique, éteignez vos appareils électroniques et vos électroménagers pour éviter les dommages et prévenir les incendies. Si votre propriété a subi des dommages, documentez-les dès que possible au moyen de photos ou de vidéos. Communiquez ensuite avec votre courtier d’assurance pour connaître les prochaines étapes.